OWNI http://owni.fr News, Augmented Tue, 17 Sep 2013 12:04:49 +0000 http://wordpress.org/?v=2.9.2 fr hourly 1 Le train de vie de la CGT déraille http://owni.fr/2012/04/03/le-train-de-vie-de-la-cgt-deraille/ http://owni.fr/2012/04/03/le-train-de-vie-de-la-cgt-deraille/#comments Tue, 03 Apr 2012 12:02:01 +0000 Sabine Blanc http://owni.fr/?p=104361 OWNI. Dans ce dossier, le syndicat vient d'être renvoyé devant le Tribunal correctionnel de Lyon. Au mois de novembre dernier, des députés UMP avaient empêché la publication du rapport Perruchot sur l'argent noir des syndicats, qui déjà levait un coin de voile sur ce dossier. ]]>

Le 23 mars dernier, à Lyon, la justice a renvoyé devant le Tribunal correctionnel huit syndicats du comité d’entreprise régional (CER) de la SNCF, accusés d’avoir détourné une partie des subventions allouées au comité. Mis en examen en tant que personne morale, la CGT, Unsa, Sud-Rail, CFTC, CFDT, FO, Fgaac, CFE-CGC devront répondre dans les prochains mois d’abus de confiance et de faux et usage de faux. L’information judiciaire ouverte en 2006 s’était conclue par une ordonnance de non-lieu 2009 mais le parquet avait fait appel, avec succès.

Lanceurs d’alerte

Un épisode de plus dans une affaire entamée en 2004, après des révélations de deux salariés du CE de la SNCF, Willy Pasche et Nathalie Guichon. Ils avaient alors déposé plainte devant le Tribunal de grande instance de Lyon pour abus de confiance, dénonçant “des surfacturations à des fournisseurs inamovibles, des emplois fictifs et l’utilisation des moyens du CER de Lyon à des fins ne correspondant pas à sa mission”, comme le montre l’ordonnance de renvoi que nous nous sommes procurée et que nous reproduisons ci-dessous.

Depuis au moins 1995, un accord aurait été mise en place pour se partager une part du gâteau estimée au deux tiers. Le tout sous couvert de mécanisme de “limitation des dépenses”. Dans son ordonnance de renvoi, le juge Philippe Duval Molinos précise :

Au cours de leurs investigations, les enquêteurs de la police judiciaire constataient que la majeure partie du budget de fonctionnement était utilisé à financer les dépenses des organisations syndicales. En effet, sous couvert d’une ventilation comptable banale des dépenses par poste de charge, se cachait un accord de répartition du budget de fonctionnement entre les huit organisations syndicales représentatives de l’entreprise.

Prenant l’exemple de l’année 2004, l’ordonnance détaille que presque 340 000 euros ont été détournés, et ventilés en fonction des résultats aux élections, ce qui explique que la CGT ait le morceau le plus important, 140 349 euros, loin devant l’Unsa et ses 51 427 euros. Jean-Louis Basset, représentant FO Union régionale Rhône Alpes, enfoncera ses camarades cégétistes :

La décision du montant était vraiment une décision unilatérale de la CGT. Il n’y avait pas de négociations sur ce point. J’ai appris à une période que le budget de fonctionnement était en déficit. Nous sommes alors intervenus, au moins FO et l’Unsa, après de la CGT pour réclamer que le budget de fonctionnement soit diminué car il n’était pas normal que ce budget soit en déficit.

L’argent détourné serait allé en partie dans les poches des organismes de formation des syndicats, où les membres des organisation syndicales allaient. La facture était envoyée aux syndicats et remboursées par le CER. Une autre partie des fonds aurait servi à diverses emplettes :

l’achat de télécopieurs, le règlement de facture de téléphone, de repas et d’hébergement. L’achat d’alcool et la réalisation de tracts syndicaux pouvaient aussi figurer parmi ces remboursements effectués sur le budget de fonctionnement du CER de Lyon au bénéfice des organisations syndicales.

Répartition des fonds

Auditionnés lors de l’enquête préliminaire, les responsables syndicaux ont opté pour des positions différentes. Jean Raymond Murcia, secrétaire CGT du CE de Lyon de 2000 à mars 2004, justifie l’accord de 1995 par “un budget de fonctionnement largement excédentaire qui servait alors à combler le déficit des activités sociales”. Pourtant les enquêteurs ont noté que ce budget de fonctionnement était déficitaire en 2002 et 2003 de 84 500 et 79 000 euros. Pas de quoi remettre en cause l’accord.

D’autres éludent. Tel Claude Miachon, secrétaire CGT du CE de Lyon de 2000 à mars 2004 depuis avril 2004 qui se défausse :

[Il] ne pouvait se prononcer sur la légalité de l’accord intersyndical qui existait bien avant son arrivée.

Il a aussi indiqué que le cabinet d’expertise comptable était au courant des pratiques intersyndicales. Le cabinet en question, Audit-Alpha, devenu Adexi-Étoile, fait partie du groupe Alpha, connu pour être proche de la CGT.
Alain Laporte, secrétaire général régional de la CGT Cheminots de 1998 à janvier 2006, quant à lui “reconnaissait avoir signé les accords intersyndicaux de répartition des fonds de 1998 à 2005. Il expliquait que le remboursement des frais de formation permettait :

d’alimenter le fonctionnement de la délégation syndicale. Il s’agissait d’un moyen de justifier des sorties de fonds du CER.

Le syndicaliste a aussi reconnu avoir utilisé la carte d’autoroute à des fins personnelles et que l’alcool acheté servait “pour des ‘pots’ avec des élus et militants CGT”. En revanche, interrogé sur les frais de formation et en particulier les 32 000 euros dépensés en janvier 2004, il “indiquait qu’il y a avait des élections professionnelles proches, mais se refusait à établir un lien entre les événements.”

Pour Denis Mineboo, secrétaire régional de Sud-Rail, “les activités d’élu du CER et de syndicaliste ne pouvaient être dissociées.” Gérard Sonnier, secrétaire général CFTC-cheminots Lyon depuis mai 2005 a estimé :

Son organisation syndicale avait besoin de ce financement même s’il ne trouvait cela “pas bien normal.”

En revanche, Jean-Pierre Talut, représentant syndical régional de la CFE-CGC Lyon depuis avril 2005, “découvrait les montants attribués aux autres organisations syndicales et ajoutait qu’il n’était pas normal que les syndicats fassent passer leurs frais de fonctionnement et de formation par le CER de Lyon.” Son prédécesseur n’avait pas dû le mettre au courant puisqu’un tableau étiqueté “confidentiel” avait été remis en 2004 par Claude Miachon, indiquant que la CFE/CGC avait droit à 1 247 euros. Dans ce contexte franche, une autre plainte était déposée en 2005 et 2006 suite à des vols de boites d’archives de la comptabilité du CE de la SNCF portant sur 2002 à 2004.

Sauf exception

Auditionné lors de l’information judiciaire, les élus syndicaux les plus mis en cause adoptent une ligne de défense commune, prêchant l’innocence : “pratiques financières transparentes et honnêtes”, absence de contrôle des factures car on estime qu’“un lien, même minime, existait avec le fonctionnement du CER”, “sauf exception, il n’y avait pas eu d’abus dans la gestion des sommes”, “activité syndicale largement tournée vers le CER de Lyon et sa gestion”, “jamais constaté d’abus dans l’utilisation des fonds résultant de l’accord de répartition”. Sans poser la question de la légalité dudit accord. Habilement,  on pointe du doigt la SNCF, qui aurait laissé ce jeu s’installer, sous-entendu pour acheter la paix sociale.

Tandis que le trésorier du CE régional de la SNCF de 2000 à 2002, Bernard Hoarau, “confirmait que la CGT imposait ses fournisseurs”. On voit aussi cité le nom d’Emergences, un cabinet de formation, décrit comme proche de la CGT. Nathalie Guichon a affirmé aux enquêteurs que “la directrice technique du CER Lyon, Mme Nadia Chanel, était détachée par la société Emergences, qui facturait ce service au CER Lyon, alors en grandes difficultés.”

Financement des syndicats

L’un des lanceurs d’alerte à l’origine de toute cette affaire, Willy Pasche, avait été auditionné par la commission d’enquête sur le financement des syndicats, dite Commission Perruchot, en même temps que Philippe Chabin, salarié du CE clientèle de la SNCF. OWNI reproduit dans son intégralité ci-dessous leur témoignage. Le rapport final de cette commission d’enquête a été interdit de publication à l’automne dernier, à la demande de députés UMP – laissant planer le soupçon d’arrangements politiques entre le parti majoritaire et les syndicats.

Le document de synthèse a fini par être divulgué dans la presse, par nos confrères du Point. Mais il n’en est pas de même des auditions, riches en détail, notamment sur le fonctionnement des syndicats à l’intérieur de la SNCF.

Dévoiler l’argent des syndicats

Dévoiler l’argent des syndicats

OWNI s'est procuré le compte-rendu d'une audition devant la commission d'enquête de l'Assemblée nationale sur le ...

Le salarié revient sur son parcours au CE, ses découvertes sur les dysfonctionnements et le harcèlement dont il se dit victime depuis qu’il a porté plainte.

Contacté par nos soins, il a dénoncé une situation verrouillée, du fait de la position forte de la CGT aux prud’hommes et à l’inspection du travail. En 2008, Willy Pasche s’était dit victime de harcèlement moral et les enquêteurs avaient alors visité son lieu de travail et celui de deux collègues “relégués dans un bureau sans fenêtre et sans travail effectif”. Toutefois, sa plainte avait été classée sans suite en juin 2008, l’infraction étant insuffisamment caractérisée.

En arrêt de travail depuis 2008, Willy Pasche a également porté plainte contre le CER et la SNCF pour harcèlement moral qui sera jugé en juin. Le juge d’instruction a cependant jugé irrecevable sa plainte et celle de Nathalie Guichon avec constitution de partie civile, “aux motifs qu’un lien de causalité  directe entre le préjudice qu’ils alléguaient et les faits de la procédure ne pouvait être constaté”. Pas de quoi gâcher la satisfaction de voir le procès s’ouvrir enfin, après tant d’années.


Photographies sous licences Creative Commons via Flickr par Fliegender, William A. Franklin, Eliott Photo, Escap.e(d), Max xx et Davidov

Édition photo par Ophelia Noor pour Owni /-)

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#2oct: Retraites: Le temps des propositions? http://owni.fr/2010/10/01/2oct-retraites-le-temps-des-propositions/ http://owni.fr/2010/10/01/2oct-retraites-le-temps-des-propositions/#comments Fri, 01 Oct 2010 19:13:41 +0000 Admin http://owni.fr/?p=30205 Samedi, grève pour tout le monde (y compris chez OWNI)! Pour ce troisième mouvement en un mois, la rédaction a décidé de faire un pas de côté pour mettre en perspective l’ensemble des contrepropositions à la réforme des retraites de la majorité. Du NPA au FN, nous avons scanné point par point les programmes des partis français pour les retraites, ne relevant que les idées qui différaient du texte débattu au Sénat à partir de mardi (raison pour laquelle le Nouveau centre, qui rejoint le projet gouvernemental, est absent de notre tableau). A vous de nous signaler les oublis de notre inventaire et, aussi, de participer au liveblogging de cette journée en utilisant le tag #2oct qui succède aux #7sept et au #23sept des derniers mouvements, en n’oubliant pas de préciser #votreville pour être localisé ainsi que votre appartenance au secteur #prive ou #public.

Car ce samedi 2 octobre sera l’occasion de vérifier l’une des vraies surprises des dernières manifestations, un fait qui a fait leur force et la masse des cortèges : la participation des jeunes et des entreprises privées. Face aux différences gênantes entre les chiffres du ministère de l’Intérieur (997000) et des syndicats (3 millions de manifestants pour la CGT), le gouvernement s’était concentré sur le nombre de fonctionnaires dans la rue, le seul en baisse, niant le nombre de cortèges représentant le privé à travers la France. Au finish, les 231 mouvements avaient mobilisés plus de secteurs et plus de Français que le 7 septembre. Pour ce 2 octobre, la CGT prévoit 229 manifestations et deux à trois millions de personnes dans les rues. Autant que le 19 mars 2009 où les cortèges avaient égalé ceux du CPE.

L’autre vrai coup de pression de ce samedi 2 octobre pourrait être celui des villes moyennes : comme l’avait montré nos cartes des #7sept et #23sept, le mouvement de cette rentrée a gagné des terrains jusqu’ici vierge de toute banderole, sages sous-préfectures et petites villes tranquilles. Le sentiment d’injustice y a agité la France désindustrialisée par la crise et par les délocalisations l’ayant précédé.

Or, le soutien populaire pourrait bien créer le coin nécessaire à un vrai débat sur la réforme des retraites : alors que les députés ne seront réélu qu’après la présidentielle de 2012 (ce qui justifie de suivre aveuglément un Président dont on anticipe la réélection), les Sénateurs jouent leur place dès septembre 2011 et, à ce titre, certains rechignent à être associés à cette réforme des retraites. Soutien essentiel pour obtenir une majorité au Sénat, les centristes tendent ainsi l’oreille à la CFDT et comptent présenter dès l’ouverture du débat des amendements, notamment sur la retraite des femmes.

Un aménagement du projet de loi cosmétique qui ne reflétera en rien la réalité du débat : comme le montre le tableau synthétique ci-dessous, la quasi totalité des partis hors majorité s’accordent contre l’augmentation de la retraite à taux plein de 65 à 67 ans (en dehors du PRG) et toute la gauche est vent debout contre la retraite à 60 ans. Le reste du chemin a faire sera donc celui des manifestants. Avec vos propres banderoles ou en récupérant celle de notre concours Affichez-Vous, le mot d’ordre sera le même que les #7sept et #23sept : Manifestez-vous !

Tableau des contrepropositions identifiées par la rédaction

Retrouvez tout au long de ce tableau l’ensemble des contrepropositions à la réforme des retraites lancée par la majorité. La lecture en est simple : la première colonne à gauche liste les principaux points de la réforme, la seconde colonne rappelle ce qu’il en est dans les textes actuellement en place, la troisième donne le détail du projet de réforme sur chacun des points et ensuite chaque colonne présente les contrepropositions des divers partis de l’opposition. N’hésitez pas à nous signaler d’éventuels oublis dans notre inventaire.

Référence actuelle Texte en cours Lutte ouvrière NPA PCF Debout la République Parti radical de gauche PS Parti de Gauche Europe Ecologie République solidaire Modem FN
âge légal/taux plein 60 ans/65 ans pour le taux plein 62 ans/67 pour le taux plein, dans le privé comme dans la fonction publique. 60 ans à taux plein 60 ans à taux plein 60 ans à taux plein Maintien du taux plein à 65 ans 60 ans/65 ans Maintien à 60 ans pour l’âge légal 60 ans à taux plein 61 ans en 2030 (création d’un « contrat emploi retraite ») Maintien du taux plein à 65 ans - Passage à 62 ans pour l’âge légal.
- Maintien du taux plein à 65 ans
Pas de considération d’âge légal de la retraite, basé sur les annuités de cotisation
Durée de cotisation 37,5 à 41 ans et un trimestre en fonction de la date de naissance 41 ans et un trimestre en 2013, et à 41,5 ans en 2020. 37,5 annuités de cotisations 37,5 annuités de cotisation 37,5 années de cotisations. Allonger progressivement la durée de cotisation 37, 5 annuités 42
annuités dès 2016
regrette qu’on “ne privilégie pas l’allongement de la durée des
cotisations sur le report de l’âge légal de départ à la retraite”
Maintien à 40 annuités maximum de cotisation
Minimum vieillesse Aspa
: 8.507,49 euros par an pour une personne seule, à partir de 65 ans.
Minimum contributif : si la retraite a été calculée au taux maximum de
50 % : 595,64 euros ou 650,87 euros (minimum majoré)
Maintenu à 65 ans, conditions d’accès au minimum vieillesse assoupli pour les agriculteurs L’augmenter 1500 euros par mois Le Smic ou la pension d’invalidité si elle est supérieure Instaurer une retraite-plancher sur le modèle suédois Revenu au moins équivalent au SMIC Revalorisation des petites retraites grâce à une enveloppe de 5 milliards d’euros (commune aux
carrières pénibles)
Supérieur au Smic 85% du Smic
Mécanisme d’indexation des pensions rétablir le lien entre l’évolution des retraites et l’évolution des salaires Indexation sur les salaires plutôt que sur les prix. La revalorisation des retraites et du plafond de la Sécurité sociale selon l’indice d’évolution
des salaires.
Taux de remplacement et méthode de calcul taux de 75 % à un salaire de référence calculé sur les six derniers
mois de salaire, dans le privé taux de 50 % appliqué aà un salaire de
référence calculé sur les vingt-cinq meilleures années
Pas de changement L’augmenter 75 % du salaire brut, calculée sur les six meilleurs mois de salaire 75% du salaire moyen des 10 meilleures années. 6 derniers mois pour le service public. Maintien du taux de remplacement actuel 75% du dernier salaire, minimum, calcul basé sur les 10 meilleures années.
assiette Cotisations réparties entre les salariés et les employeurs, régime privilégié pour les
fonctionnaires
Aligner le régime des fonctionnaires sur celui du privé à l’horizon 2020. Suppression des cotisations salariales et l’intégralité de la retraite doit être payé par les
employeurs
Augmenter les cotisations patronales Suppression
des exonérations de charges patronales. Cotisations assises sur la
masse salariale. Majoration de 10 % des cotisations pour les entreprises
de plus de 20 salariés. Modulation du taux des cotisations patronales
selon le rapport « salaires / valeur ajoutée »
Calculer les cotisations patronales en tenant compte de la valeur ajoutée Le
taux de cotisation des fonctionnaires augmenterait de 7,85% à 10,55% en
2020 ; de 2012 à 2021, une augmentation de 0,1 point de cotisation
salariale et employeur chaque année.
déplafonnement des cotisations patronales Suppression
d’une partie des exonérations de cotisations. Augmenter de deux points
en 20 ans les cotisations patronales
Impôts et taxation du capital augmentation de 1 pour cent de la tranche la plus élevée de l’impôt sur le revenu Faire payer les revenus du capital Cotisation
nouvelle sur les revenus financiers des entreprises et des institutions
financières aux mêmes taux de cotisations que les salaires
une taxe Tobin et une taxe sur les banques La
tranche supérieure de l’impôt sera relevée d’un point, et seront taxés
davantage les stock options, et les retraites chapeau, les revenus du
capital, les plus-values.
- surtaxe de 15% de l’impôt sur les sociétés acquittée par les banques.
Taxation
de l’intéressement, de la participation et des stocks options au même
taux que les salaires ; prélèvement sur les profits des banques,
taxation des revenus financiers et des dividendes versés aux
actionnaires.
Augmenter
la CSG sur les revenus du patrimoine (hors dividendes) ; taxer les
stocks-options au même niveau que les revenus du travail et créer une
contribution retraites de 12 % sur les dividendes. [...] Une
contribution retraites de 3% sur les bénéfices des sociétés pourrait
être mise en place pour un rendement de 5 milliards.
Mettre à contribution des revenus, en particulier financiers. Elargissement du financement des retraites aux revenus du capital (stock-options, produits
financiers divers)
Retraite par capitalisation Non Non Non Non Non A partir de 3 ou 4 fois le smic, compléments financés par la capitalisation Suppression des subventions à l’épargne retraite par capitalisation. Le
développement de régimes de retraite complémentaire par capitalisation
ouverts à tous et dont les versements, auprès d’organismes agréés par
l’État, seront déductibles des revenus imposables.
Prise en compte de la pénibilité Les
assurés dont l’état de santé est dégradé du fait de leur exposition à
des facteurs de pénibilité peuvent partir à partir à 60 ans avec une
retraite à taux plein quel que soit leur nombre de trimestres.
tous
les salariés qui ont une incapacité égale ou supérieure à 20% ayant
donné lieu à l’attribution d’une rente pour maladie professionnelle (ou
pour accident du travail provoquant des troubles de même nature)
((accord d’une commission entre 10 et 20%) pourront partir à 60 ans et la
retraite sera attribuée à taux plein même s’ils n’ont pas validé tous
leurs trimestres. Ils ne subiront aucune décote.
Plus forte que celle proposé par le gouvernement prise en compte de la pénibilité. Départ à 55 ans pour les travaux pénibles revalorisation
des retraites pour les carrières pénibles grâce à une enveloppe de 5
milliards d’euros (commune aux petites retraites)
départ anticipé pour les carrières longues avant 60 ans la
pénibilité doit être prise en compte, à l’image des accidents du
travail, par une caisse autonome, alimentée par les entreprises au
prorata des risques qu’elles font encourir à leurs salariés
Oui prise
en compte de la pénibilité du travail et des contraintes
professionnelles dans le calcul des annuités (en particulier, droit pour
l’État de maintenir des règles spécifiques pour ses personnels dits en
service actif), sur base de négociations de branches.
Aménagement de la retraite pour les femmes, carrières morcelées en général Oui Oui Oui
Prise en compte des périodes de chômage, des études, des stages et des formations. Oui Oui Oui validation des stages, de l’apprentissage, des formations (à venir) et des périodes de chômage
au salaire antérieur
Carrières longues -Dispositif « Carrières longues ».
-Départ à la retraite avant 60 ans si cotisé deux
ans de plus que la durée nécessaire pour avoir une retraite à taux plein
- Dispositif « Carrières longues » élargi pour salariés ayant débuté à 17 ans.
- Départ à 60
ans pour ceux ayant commencé avant 18 ans.
- Départ à 58 ans pour ceux ayant commencé avant 14 ou 15 ans.
Proposition du gouvernement insuffisantes Demande de plus de justice dans la réforme en ce qui concerne les carrières longues - Ouverture d’une retraite plus précoce pour les salariés entrés dans la vie professionnelle
très tôt.

- Maintient des 60 ans pour les carrières longues (entrée avant 18 ans)

Régimes spéciaux Passage progressif de 50 ou 55 ans à 52 ou 57 ans.
Seront concernés en 2017 par les mesures
d’âge.
Maintien régime unique pour tous les Français, y compris les fonctionnaires, Unification des régimes de retraite - Un seul régime national, géré directement par l’État et sous contrôle du Parlement..
-
Possibilité aux régimes spéciaux de l’intégrer ou financement spécial
Pension de réversion égalité de droits entre couples mariés et couples pacsés - pensions de réversion : 60 % de la retraite du conjoint décédé
Autre levier de la politique des retraites - Handicapés: départ à 55 ans pour tous les travailleurs handicapés
- Extension du
dispositif Allocation équivalent retraite (AER) pour les seniors au chômage
- Interdiction des licenciements
- La répartition du travail entre tous
“un régime par point ou chacun pourra se constituer ses droits à la retraite et avoir accès à
une retraite à la carte”.
- Encourager la natalité.
- Faire des économies en se retirant de l’UE.
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