OWNI http://owni.fr News, Augmented Tue, 17 Sep 2013 12:04:49 +0000 http://wordpress.org/?v=2.9.2 fr hourly 1 Open Data, un premier bilan français http://owni.fr/2012/05/31/open-data-france-premier-bilan-francais-etalab/ http://owni.fr/2012/05/31/open-data-france-premier-bilan-francais-etalab/#comments Thu, 31 May 2012 07:45:45 +0000 Hubert Guillaud http://owni.fr/?p=111977 Internet Actu, dans un papier que nous republions ici.]]> Claire Gallon de LiberTIC, l’association nantaise de promotion de l’ouverture des données publiques (@LiberTIC), et Charles Nepote du programme Réutilisation des données publiques de la Fondation internet nouvelle génération (Fing) (@CharlesNepote, @la_fing), principaux coorganisateurs de la Semaine européenne de l’Open Data qui avait lieu à Nantes du 21 au 26 mai 2012, ont commencé par poser un état des lieux assez complet du mouvement de réutilisation des données publiques.

OpenDataWeek - photo cc Ton Zijlstra

OpenDataWeek - photo cc Ton Zijlstra

Ce que l’Open Data a réalisé

Le mouvement pour la réutilisation des données publiques est un mouvement mondial né début 2009 et qui a connu une forte accélération en 2010-2011, estime Charles Nepote. Si le mouvement a été esquissé par la liste des 8 principes pour un gouvernement ouvert en décembre 2007, qui a initié et cristallisé une dynamique auprès de multiples acteurs associatifs, il est devenu un principe avec l’investiture de Barack Obama et le lancement en mars 2009 du projet Data.gov (voir l’historique retracé par Wikipédia ou celui de Simon Chignard sur son blog : “Comment l’Open Data est devenu un objet politique”).

La France entr’ouverte

La France entr’ouverte

L'État a lancé son site data.gouv.fr. La France, enthousiaste, ouvre donc ses données publiques comme les États-Unis. ...

Aujourd’hui, dans le monde, une quinzaine d’Etats et une cinquantaine de communautés urbaines (sans compter les villes du Royaume-Uni, où une centaine de communautés urbaines se sont lancées dans la libération de données sous l’impulsion du gouvernement britannique) parmi les plus importantes villes américaines sont impliquées. PublicData.eu recense quelques 215 initiatives d’acteurs publics en Europe, que ce soit au niveau national (Belgique, Finlande, Suède, Norvège, Espagne, Grèce, France, Royaume-Uni…) ou régional.

En France, c’est Kéolis et Rennes Métropole qui ont lancé la première initiative en 2010 avec l’entrepôt de données de Rennes Métropole, rejoint par d’autres initiatives régionales et territoriales (dont les plates-formes Open Data de Paris, de la Saône-et-Loire, de la Loire Atlantique, du Loir-et-Cher, de la Gironde, de la Communauté urbaine de Bordeaux, du Grand Toulouse, de Nantes, Montpellier… voire la carte des initiatives d’ouverture des données publiques établie par LiberTIC), puis par le lancement fin 2011 d’EtaLab puis du portail Data.gouv.fr, l’initiative portée par l’Etat. En 2 ans, le paysage juridique s’est simplifié, comme le soulignait Regards Citoyens il y a quelques mois. L’essentiel des jeux de données convergent autour de deux licences : l’Open Database License (ODLB) et la Licence ouverte [pdf]. L’initiative Open Data va-t-elle être portée plus avant par son inscription dans la charte de déontologie du gouvernement Ayrault ?

Carte de France de l'Open Data maintenue par LiberTIC, version 4, mise à jour janvier 2012

Carte de France de l'Open Data maintenue par LiberTIC, version 4, mise à jour janvier 2012

Pourtant “si le mouvement commence à se structurer, force est de reconnaître que nous en sommes encore au temps des pionniers“, souligne Charles Nepote. Si on observe la carte de France des initiatives d’ouverture des données publiques maintenues par LiberTIC, on constate que de plus en plus de collectivités s’engagent à différents niveaux de territorialité dans le domaine de la publication de données réutilisables. D’ici 18 mois, 11 villes sur les 15 plus grandes villes de France auront ouvert leurs données. Régions, conseils généraux, villes et agglomérations, mais également prestataires de services des villes (comme Suez Environnement) ou sociétés privées (le portail Open Data de la SNCF par exemple) ont rejoint le mouvement, sans compter le rôle moteur d’associations citoyennes qui organisent la coproduction des données comme Open Street Map ou Regards Citoyens. Pas moins de 8 mouvements citoyens locaux de réutilisation de données ont déjà vu le jour (c’est-à-dire initiés par des associations de citoyens et non pas par l’acteur public), comme Open Data 69 ou le collectif Open Data de Touraine. Hors la libération de données par l’Etat, on a plus de 800 jeux de données ouvertes par les acteurs territoriaux qui ont permis de produire plus de 200 applications…

La France a rattrapé son retard au démarrage. – Charles Nepote

Les défis à venir de l’Open Data

Reste que ces premiers chiffres passés, l’approche de l’Open Data demeure encore très technique, très geek. L’une des grandes questions que se posent les animateurs du mouvement, c’est comment toucher le grand public, comment élargir la dynamique à d’autres acteurs qu’à des gens impliqués dans la publication et la réutilisation des données. Le mouvement n’a pas réussi notamment à toucher les acteurs traditionnels de l’économie sociale et solidaire ou de la démocratie participative.

Des données culturelles à diffuser

Des données culturelles à diffuser

La libération des données est loin d'être complètement acquise en France. Si le portail Etalab est une première étape, ...

Néanmoins, l’Open Data n’a pas produit que des jeux de données. Il a montré tout d’abord que le sujet était un levier interne de modernisation pour les acteurs publics. Recenser les données, rationaliser les systèmes d’information, aider au décloisonnement des services, élargir la culture de la donnée (en en faisant un outil de monitoring, de pilotage de la décision publique), améliorer la qualité des données et surtout introduire de nouvelles dynamiques de dialogues avec les usagers, se sont vites montrées comme des enjeux certainement encore plus essentiels que la libération des données elles-mêmes. Elle permet d’initier de nouvelles relations à l’information et plus encore elle est un moyen de nouer une nouvelle forme de dialogue entre les administrations et leurs publics.

L’Open Data a aussi permis de forger des partenariats entre acteurs du territoire. Il a permis également de développer de nouveaux services, même si le marché est encore fragile et balbutiant. Charles Nepote s’étonne néanmoins qu’aucun acteur public n’ait publié son catalogue de données (incluant les données non encore publiées). Sans cet outil, comment connaître l’offre de données potentielle ? C’est pourtant à ses yeux ce qui permettrait de mieux dialoguer avec les potentiels réutilisateurs, si essentiels à l’élargissement de cette démarche. Il s’étonne également de l’obsession des applications. Pourquoi être aussi obnubilé par le développement d’applications ?

On aimerait voir plus de diversités dans les modalités d’usages.

A quand des dispositifs urbains ou hybrides, des services qui publient par e-mails plus que via des applications pour smartphone… Les méthodologies d’animation souffrent également de l’obsession du concours, alors qu’elles mériteraient d’être ouvertes à un peu plus de créativité (“cartoparties” permettant de cartographier ou documenter le territoire de données, approche de type “résidence” pour accompagner des publics spécifiques avec des spécialistes du sujet, etc.). Enfin, la question de l’éthique des données est une question qui est presque absente du débat, alors qu’elle est une question primordiale.

Open Data Week Nantes - photo cc Ton Zijlstra

Open Data Week Nantes - photo cc Ton Zijlstra

Dialoguer, s’ouvrir

Pérenniser, généraliser et banaliser les pratiques de l’Open Data comme levier de développement des territoires et des organisations est encore un enjeu à atteindre. Standardiser, mutualiser et harmoniser les initiatives également. Il n’est pas si simple de développer la coproduction et les usages sur ce sujet qui parait à tous bien technique. Pour tous, la clef repose dans l’animation. Car c’est par l’animation qu’on développera l’appropriation des données par le plus grand nombre, qu’on dépassera le public de geeks auquel les données s’adressent pour le moment. Car le risque est là, que le petit milieu de l’Open Data finisse par ressembler à celui des acteurs de la concertation publique : un microcosme qui évolue le plus souvent en vase clos. L’Open Data a besoin de systématiser et structurer le dialogue entre acteurs, de porter une attention particulière aux acteurs historiques de la médiation et de la concertation par lesquels le sujet peut s’élargir. Et certainement de développer la pédagogie de la culture des données.

Le chemin parcouru en deux ans a été considérable conclut Charles Népote pour remonter le moral des troupes.

Dans de nombreux territoires, un vrai dialogue s’est instauré entre l’acteur public et un petit cercle de développeurs et de réutilisateurs. La tension qui était présente quand on évoquait ce nécessaire dialogue avant le lancement des initiatives a partout disparu. Le dialogue a montré ses vertus. Reste à l’élargir.

En effet. Les données ont été un moyen pour faire discuter l’acteur public avec des acteurs auquel il ne parlait pas nécessairement. Réussira-t-on à étendre ce dialogue constructif à d’autres objets que les données ? Peut-on étendre le dialogue à d’autres publics que les seuls développeurs ? L’acteur public doit-il élargir le champ des données à mettre en dialogue avec la société et mieux coproduire les données avec les citoyens ? Les données semblent être un prétexte pour interroger la transformation de l’acteur public et la façon de faire société. Reste à savoir si le plus petit morceau de technologie que sont les données est le bon levier ? Suffira-t-il pour pérenniser les actions engagées ?

Le meilleur du pire des dépenses de l’Elysée

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OWNI a dessiné un quinquennat d'explosion des dépenses de l’Élysée, à partir du dernier livre de René ...

Le risque existe que le mouvement s’enferme dans des questions techniques, jouant de données toujours plus particulières ou complexes, peut préhensiles par le grand public. La libération de données budgétaires par exemple, s’il porte un enjeu de transparence publique, demeure un objet très technique, difficilement utilisable par le grand public. Il y a une exigence de libération de données toujours plus variées et de cocréation de données plus accessibles. Il y a certainement un enjeu dans la question de publication d’autres jeux de données, comme les données personnelles que l’administration dispose sur chacun de nous ou la coproduction de données utiles à tous. Et pour cela, le plus important, est incontestatblement de continuer et élargir le dialogue engagé avec les utilisateurs.


Mise à jour le 7 juin 2012 : Open Data, un premier bilan français est le premier d’une série de quatre articles publiés par Hubert Guillaud sur Internet Actu. Nous invitons le lecteur à prendre connaissance des trois autres.

Animer, animer et encore animer

L’enjeu de la coproduction

Le monde de l’entreprise face au défi de l’ouverture…

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CADA: 95% des administrations hors-la-loi? http://owni.fr/2011/02/21/cada-administrations-hors-la-loi/ http://owni.fr/2011/02/21/cada-administrations-hors-la-loi/#comments Mon, 21 Feb 2011 20:08:28 +0000 Nicolas Kayser-Bril http://owni.fr/?p=47632 Combien d’administrations respectent-elles la loi commission d’accès aux documents administratifs (CADA) relative à l’accès aux documents administratifs ? Mardi et 15 et mercredi 16 février, OWNI a mené l’enquête : une trentaine d’administrations ont été sélectionnées au hasard parmi les conseils généraux, les conseils régionaux, les autorités administratives, les communautés de communes et les communes. A chaque fois, nous leur avons demandé un document unique : le dernier budget réalisé au format xls ou csv.

72 heures plus tard, seule une administration nous a fait parvenir le document au format désiré, le Conseil Général du Lot. Les 21 autres avec lesquelles nous avons pu établir une communication téléphonique nous ont parfois rembarré, parfois renvoyé vers des documents pdf présents sur le site ou promis de nous envoyer le budget en question par e-mail.

La méconnaissance de la loi CADA n’est pas seule en cause. L’incapacité de certains fonctionnaires à comprendre les problématiques de l’ouverture des données publiques apparaît manifeste. Plusieurs interlocuteurs se sont montrés incapables de comprendre la nécessité d’avoir accès aux données dans leur globalité. On nous a parfois répondu :

Je vais vous envoyer le dossier de presse, vous aurez tout.

Dans plus de la moitié des cas, il nous a été répondu qu’il était impossible d’obtenir un fichier Excel ou csv. Parfois, le système informatique est seul coupable. Les solutions propriétaires achetées à prix d’or auprès des grands noms de l’informatique d’entreprise n’ont pas été conçues pour être compatibles avec le monde extérieur. Pour les collectivités concernées,  les prestataires réclament des sommes pouvant aller jusqu’à 100 000€ pour ajouter une fonctionnalité d’export en csv.

Plus grave : le niveau de compétence informatique de certains fonctionnaires mène à des situations grotesques, où des fonctionnaires justifient leur refus de respecter la loi en étalant abondamment leur ignorance.

On ne donne que du papier. Pour que vous ne puissiez pas modifier les chiffres.

Ce genre de remarques, entendues régulièrement avec sa variante « les fichiers xls sont modifiables, pas les pdf », traduit un manque de confiance des administrations envers les journalistes. Surtout, elles montrent que certains fonctionnaires ne sont pas suffisamment formés à la compréhension des enjeux informatiques. Les fichiers pdf sont tout aussi éditables que les fichiers xls, qui peuvent être également verrouillés.

Dans cette enquête, la seule administration allant mettre en place un programme d’ouverture des données publiques est aussi celle chez qui les réponses ont été les plus farfelues. En effet, Nantes a annoncé en février son intention de participer au mouvement de l’opendata. Pourtant, l’interlocuteur que nous avons eu au service financier a tout d’abord tenté de nous renvoyer sur le site de la ville, où l’on trouve une version pdf du budget 2010 primitif répartie dans une quinzaine de documents différents.

Ces documents mentionnent l’existence de fichiers sources, mais on nous a opposé un refus formel de les communiquer. Pourquoi ? « Vous comprenez, tout le monde peut en faire n’importe quoi quand c’est pas du pdf ». Effectivement.

Retrouvez le document Google Doc recensant les réactions des administrations.

Enquête réalisée avec Ophelia Noor et Stan Jourdan.

Photo: Le tribunal de Nantes, CC telomi

Mise à jour 22 février 08:45 Nantes va se doter d’un programme d’ouverture des données publiques, mais ne l’a pas encore fait. Merci @LiberTIC.

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Pourquoi l’avenir sera open(data) http://owni.fr/2011/01/21/pourquoi-l%e2%80%99avenir-sera-opendata/ http://owni.fr/2011/01/21/pourquoi-l%e2%80%99avenir-sera-opendata/#comments Fri, 21 Jan 2011 17:31:06 +0000 libertic http://owni.fr/?p=43397 En novembre dernier, GREEN SI publiait un article traitant du sujet de l’ouverture des données publiques par les collectivités locales. Un paragraphe mentionnait:

« Les collectivités locales [en France] seront donc certainement plus dynamiques que l’Etat, mais je pense que seules les grandes villes auront les moyens matériels et financiers pour s’engouffrer dans cette voie. C’est pourquoi sur la période 2011-2015 je parlerai plus d’une tendance « Open City Data » qui ne concernera pas plus de 10-15 villes. »

Le postulat pour l’horizon 2015 est donc :

  • L’opendata ne sera appliqué que par une quinzaine d’acteurs
  • L’opendata ne concernera que les grandes villes
  • L’opendata c’est cher

Si le concept de l’ « Open City Data » paraît tout à fait pertinent puisque dans les faits, ce sont bien les villes et communautés urbaines qui se sont engagées les premières dans l’ouverture des données publiques en France, il semble difficile de partager en revanche les trois points mentionnés du postulat.

L’opendata, 15 villes en 2015 ?

Aujourd’hui, la ville de Rennes reste la seule ville en France à posséder une plateforme de données publiques. Ce ne sera plus vrai d’ici quelques jours puisque la ville de Paris est sur le point de lancer la sienne.

On sait également que les villes de Bordeaux, Montpellier, Marseille, Toulon avancent sur le sujet.

Pour ce qui nous concerne, à Nantes, nous avons créé une plateforme citoyenne de données publiques qui est actuellement hors-ligne car nous échangeons avec la ville sur la possibilité d’un prochain lancement d’une plateforme officielle. Si la décision n’était pas prise, Nantes aura au moins une plateforme d’initiative citoyenne.

Enfin, lors des rencontres d’Autrans, Xavier Crouan (Monsieur Opendata Rennes) avait cité Le Havre dans les villes en cours de réflexion sur le sujet. A cette même occasion, l’adjointe au Maire de Saint-Maur, Madame Pascale Luciani-Boyer, avait annoncé une étude de la ville sur le sujet.

D’ici fin 2011, il pourrait donc y avoir ces 9 villes impliquées dans l’opendata. Mais le mouvement ne cesse de s’accélérer.

En juin 2010, 7 pays étaient impliqués dans l’opendata. Six mois plus tard, ils sont 12 selon Datagov (qui ne répertorie même pas la France). Et lorsque l’on voit la vitesse de diffusion du mouvement, il est fort probable que les initiatives françaises suivent la même courbe de développement.

NdA : preuve de l’intérêt croissant de l’opendata en France :
Lorsque nous avons commencé à veiller sur l’opendata début 2010, nous faisions le tour des articles en deux heures par semaine, avec des sujets à 90% anglosaxons. Aujourd’hui, il nous faut une journée entière de traitement par semaine, avec à la louche 50% d’articles anglosaxons, 30% d’articles français et 20% d’articles internationaux.

L’opendata, une histoire de villes ?

Nous l’avons évoqué la semaine dernière, l’opendata n’est plus l’apanage des villes: le Conseil Général de l’Isère a annoncé son intérêt pour l’ouverture. L’association des départements de France organisant des journées de sensibilisation sur le sujet, il est fort probable que d’autres Conseils Généraux suivent cette voie et les Régions pourraient emboîter le pas. Les exemples étrangers démontrent d’ailleurs le développement des plateformes complémentaires par niveau: Ville, Etat/Région, Nation.

L’opendata, trop cher ?

Xavier Crouan était intervenu à l’évènement que nous avions organisé dans le cadre de la journée internationale de l’opendata. Lors de sa présentation, il avait évoqué la question des coûts de l’ouverture.

A ce jour, l’enveloppe globale de l’ouverture sur Rennes se porte à 100 000€. Le budget se répartit comme suit :

  • 50 000 € dans le financement du concours d’applications (partenaires)
  • 30 000 € pour le développement du site et les frais de communication
  • 20 000 € pour l’évaluation

Des partenaires financent 80% de ce montant global (Région Bretagne, Caisse des Dépôts, Kéolis, Ouest France…).

Finalement, Rennes Métropole aura déboursé 20 000 € de sa poche, ce qui paraît tout à fait abordable.

Attention, ceci ne comptabilise pas le temps passé sur le projet, ni le temps des suivis de services, à savoir qu’une personne y travaille à temps complet avec un prestataire externe. Mais même en rajoutant le coût de la main d’œuvre, l’opération reste particulièrement intéressante pour la collectivité grâce aux retours sur investissement.

A ce jour, 17 applications ont été créées pour Rennes. Si on part sur une moyenne de 20 000€ l’application, Rennes aurait actuellement un retour sur investissement de plus de 300%.

En bref, les villes françaises qui voudraient s’investir aujourd’hui dans l’opendata peuvent récupérer des plateformes de données libres et elles n’auraient plus qu’à créer un poste en interne et développer une API. Cet investissement semble largement abordable, même pour les petits budgets.

En France, l’intérêt de la ville de Saint-Maur pourrait en être une preuve. Aux Etats-Unis, les villes d’Ann arbor ou Arvada. démontrent qu’il ne s’agit pas d’une question d’envergure. L’opendata est une procédure accessible à tous.

Dernier point, c’est justement parce que le budget des collectivités est de plus en plus serré qu’elles avancent sur l’opendata qui est source d’efficacité et d’économies par l’externalisation de services.

En conclusion

  • L’opendata sera probablement appliqué par des villes, des CG et des régions dès 2012
  • L’opendata concernera tous types de villes, grandes et petites
  • L’opendata est financièrement accessible

Article initialement publié sur le site LiberTIC.com

Crédit photo Flickr CC : Werner Kunz / Kamal H / Pkabz /

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